Histoire

À TRAVERS LE TEMPS…

Le terroir a vu, au fil des siècles, une présence humaine dont les traces, conjuguées à de riches sources écrites, ont permis de reconstituer de larges plages historiques.
Du Néolithique-moyen à l’Âge de Bronze (-4000 -700), des campements sporadiques de groupes humains nomades ont signalé leur présence sur le terroir par des dépôts de céramiques et une sépulture. Plus tard, des indices monétaires attestent que l’Âge de Fer (-700 -125) a vu sur la commune s’établir une certaine activité et des relations commerciales entre des populations diverses, en majorité constituées par des Ligures d’Italie et d’Ibères natifs d’Espagne.
C’est l’époque romaine qui vient apporter les premiers signes d’une occupation vraiment organisée. En effet, si les sources écrites font mention de Magrianum, le domaine de Macrius, nom du propriétaire gallo-romain, les multiples indices relevés sur le terrain apportent les preuves d’une organisation de vie aux alentours du Ier siècle après J.-C. avec des éléments de construction, de stockage des denrées et de rites funéraires.
Les invasions barbares et le haut Moyen-Âge laissent le village dans un silence obscur alors que le Razès, en 870, passe à la maison comtale de Carcassonne. Dès 1068, le comte de Barcelone, Raymond Bérenger 1er introduit la dynastie catalane dans le Languedoc en achetant les comtés de Carcassonne et de Razès. Des luttes successorales aboutissent au renforcement de la famille des Trencavel comtes de Béziers et de Razès.
Ces mêmes comtes cèdent des terres, dont le terroir de MAGRIE aux religieux des abbayes de Lagrasse et de Saint Polycarpe en 1036 et en 1082. De même, l’entrée en croisade des grands seigneurs méridionaux favorise un grand élan spirituel qui va accentuer les donations en faveur de l’Ordre des Frères hospitaliers de St Jean de Jérusalem, fondé vers le milieu du XIe siècle.
En 1134, la famille des comtes de Béziers et de Carcassonne, cède des terres de MAGRIE à l’Ordre des Templiers et à l’Ordre des Hospitaliers sans que le village ait été, dès lors, érigé en commanderie. Vraisemblablement, le village le devient en 1174 lorsque Pons, archevêque de Narbonne cède  l’église et le château de Magrie aux Hospitaliers. Son indépendance est confirmée à partir de 1186.
Par la suite, la commanderie hospitalière de MAGRIE fera partie intégrante de celle plus importante de Douzens. Le terroir de MAGRIE, enrichi par de nombreuses possessions extérieures, restera aux mains des Chevaliers de Malte, successeurs des Hospitaliers jusqu’à la révolution française. Les décrets de 1790 confisquèrent les biens des collectivités ecclésiastiques qui purent être inventoriés, estimés puis revendus au profit de la nation.
Au XIIIe siècle, de bonnes conditions climatiques assurent l’épanouissement démographique de la commune, suivies au XIVe siècle par des famines, des épidémies de peste et vraisemblablement à une moindre organisation du terroir, en partie due à la guerre de 100 ans.
Les guerres de religion au XVIe siècle atteignent le village. MAGRIE est pris par les protestants, le 18 mars 1578, contre la volonté du roi Henri IV. Prise de peu de durée car les catholiques le reprennent le mois suivant. Le XVIIe siècle fait subir à la population des famines (1631), des épidémies de peste (1529-1536 ; 1628-1629). Le gel catastrophique de 1709 anéantit la culture de l’olivier dans toute la province.
Les années précédant la Révolution sont très mauvaises dans toute la région, ce qui explique un peu partout des mécontentements. Sans que des faits vraiment sanglants soient venus perturber le village, suite aux événements nationaux, on note, le 16 juin 1791 que la maison curiale est cambriolée. On y prend du fourrage et des registres qu’on incendie sur la place publique.
Et c’est dans les soubresauts de l’histoire nationale que celle de MAGRIE va se fondre, petit à petit, pour vivre au gré des empires et des républiques sa vie jusqu’à nos jours.

2 Armoriaux :

“En 1134, la famille des comtes de Béziers et de Carcassonne, cède des terres de MAGRIE à l’Ordre des Templiers et à l’Ordre des Hospitaliers sans que le village ait été, dès lors, érigé en commanderie.”(Ancien site)

 

Ecu : de gueules, à la croix de Malte,  bordée d’or.

 

 

 

 

 

Ecu : de gueules, taillé d’argent.