Patrimoine

PATRIMOINE ARCHITECTURAL

Architecture religieuse

L’église

L’église placée sous le vocable de Saint Julien et Sainte Basilisse, martyrs d’Orient dont le culte remonte au moins à l’époque visigothique, a semble-t-il été édifiée avant le XIe siècle dans sa forme primitive.
Alors que sa première mention écrite de MAGRIE date de 1036, celle de l’église n’apparaît qu’en 1162.
En 1174, PONS, archevêque de Narbonne cède l’église à l’Ordre religieux des Hospitaliers de Saint Jean de Jérusalem qui prendra le nom d’Ordre de Malte en 1530.
L’église primitive n’a pas été conservée et le bâtiment actuel, daté du XIIIe ou XIVe siècle, a englobé l’ancien lieu de culte ainsi qu’une partie du cimetière qui l’entourait.
Extérieurement, l’église a une forme rectangulaire, ornée à l’Ouest d’un clocher-mur à trois baies garnies de cloches et à l’Est d’un mur crénelé semblant être le produit d’une rénovation fantaisiste du XIXe siècle.
Avant la Révolution française, l’édifice fut entretenu et embelli par les Commandeurs de l’Ordre qui le dotèrent de trois autels en marbre, le maître autel étant surmonté d’un tabernacle de bois doré et d’un retable décorés par Pierre CHARTON en 1680. Les murs du chœur furent ornés de six panneaux en gypserie polychrome entourant un immense tableau représentant le Christ en croix alors qu’à l’opposé, une tribune fut accolée au mur Ouest de l’église pour accueillir les fidèles.
Les rénovations du XIXe siècle furent nombreuses et permirent la construction de la voûte de l’église, de la grande sacristie, des fonts baptismaux et d’une chapelle (legs privé).
Les derniers travaux de rénovation datent de 1991 et ont été effectués à l’occasion de la grande fête de « TOQUES ET CLOCHERS ».

Architecture civile

Le château

La date d’édification du château est inconnue. Sa présence est attestée pour la première fois dans un acte daté de 1174 par lequel PONS, archevêque de Narbonne, fait donation de l’église et château de MAGRIE à l’Ordre des Hospitaliers de Saint Jean de Jérusalem.
Des documents d’archives s’échelonnant de 1678 à 1778 relatent les visites d’inspection de la Commanderie de MAGRIE et montrent d’une façon précise que le château a été maintes fois modifié, rénové, agrandi et surélevé.
À l’issue de la Révolution française de 1789, l’Ordre de Malte a été dissous et ses biens confisqués puis vendus. Le château dès lors a été occupé par des particuliers qui l’ont à leur tour modifié pour satisfaire aux besoins de la modernité.
Certains éléments architecturaux ont disparu telle la galerie intérieure sculptée donnant sur la cour. On peut encore admirer dans cette dernière, le vieux puits creusé dans le rocher voisin de l’ancien réduit servant de prison. Sur la façade extérieure orientée à l’Est, une jolie fenêtre à meneaux d’époque Renaissance jouxte l’arrière de la grande cheminée de pierre, encastrée dans le mur qui réchauffait la grande salle de réception du château au 1er étage.

Le vieux village

La porte ogivale s’ouvrant au Sud de l’enceinte donne accès à la place nommée en 1230 « Place du Bon Conseil ». Cette porte majestueuse, bordée de douze claveaux en grès est surmontée d’une pierre carrée, abritée par une moulure saillante, comportant un écu bûché sur lequel on a peint une croix pattée rappelant la croix de Malte.
À l’arrière de la porte, la ruelle conduisant à l’église est bordée de maisons anciennes à pans de bois. Elle donne accès, sur la place, à une volée de marches en arrondi, garnies comme elle de galets sciés enserrant un magnifique olivier. D’autres arbres séculaires ombragent la place qui vient de faire l’objet d’une belle restauration en 2006.

 

 

Le cadran solaire

Passants qui passez sans me voir, sachez que je défie le temps du haut de la muraille. Je suis resté fidèle à la lumière et mon ombre égrène les heures qui règlent notre vie.
Savez-vous encore lire mon message, moi qui suis « La pierre qui enserre le souvenir du temps » ?
Sur cette place « Du bon conseil » où vos ancêtres savaient lire les heures chaudes, que de vies ont défilées depuis les anciens chevaliers !
Lumière, lumière et ombre, tout n’est que lumière et ombre dans l’histoire du temps !
Gilberte GARRIGUE

Le 2 novembre 1857, Monsieur VILLANOU, peintre de Limoux, a été chargé de peindre deux cadrans solaires pour le prix de 22 francs. Le seul cadran solaire connu à MAGRIE était celui qui ornait le haut de la maison située à droite du porche. Il n’en restait plus que l’aiguille. C’est sur le même emplacement, que le nouveau cadran solaire a été fixé au mur. Cette initiative est due à l’association pour la rénovation des sites historiques de MAGRIE.

Le moulin

Le vieux moulin à vent édifié au XVe siècle (mentionné dans le compoix de 1476) fait la parure et le pittoresque du village, surmontant fièrement la Roque au Sud de MAGRIE.
Réduit de nos jours à une tour aménagée, il a perdu tous les attributs de la meunerie depuis fort longtemps.
Situé près du grand chemin de communication reliant MAGRIE à BOURIEGE, axe majeur du commerce intensif entre le pays de Sault, le Comté de Foix et la ville de Limoux il eut une intense activité entre les XVe et XVIIIe.
Ce grand brasseur de Cers et de Marin cessa totalement ses activités aux alentours de 1750 et fut transformé… en pigeonnier.

 

 

La fontaine

L’édification de la fontaine du village, érigée en 1882 sous la IIIe République alors que Jules Grévy était Président, fut l’objet d’une décision du Conseil Municipal de la Commune présidé par le Maire Antoine AYMÉRIC, au cours d’une délibération en date du 24 avril 1881.

Sur le fût central du monument, on lit l’inscription suivante :

LIBERTÉ ÉGALITÉ FRATERNITÉ
14 JUILLET 1882
RÉPUBLIQUE FRANÇAISE

La fontaine est constituée d’un bassin mouluré en pierre de plan polygonal avec fût central orné d’une statue en fonte représentant une nymphe des eaux et de deux socles secondaires, aux robinets distributeurs, supportant des statues d’enfants en tunique munis d’un vase sur la tête.
La statue centrale représentant une femme partiellement drapée, coiffée d’un bonnet phrygien et de feuillages tient dans sa main gauche une rame d’où s’échappe un jet d’eau alimentant le bassin – abreuvoir.
Cette statue a été éditée sur le modèle d’une oeuvre du sculpteur Albert-Ernest Carrier de Belleuse, dit Carrier-Belleuse (1824-1887) qui orne une fontaine de la Place Malraux à Paris, à l’extrémité de l’Avenue de l’Opéra, élevée à la demande du baron Haussmann en 1874.
Carrier-Belleuse, sculpteur et peintre, élève de David d’Angers, a été le professeur d’Auguste Rodin. Il fut l’un des artistes les plus prolifiques du Second Empire.

La fontaine vieille 

Parmi toutes les sources mentionnées dans les archives historiques jalonnant les siècles de possession du terroir Magrian par l’Ordre des Hospitaliers ou l’ordre de Malte, depuis 1134, la fontaine vieille occupe une place de choix.

Elle a pendant des siècles assuré l’alimentation en eau du village. Située au sud-est de MAGRIE, la Font d’Aval signalée dès 1333, fut le cœur d’une activité humaine centrée autour des tâches domestiques, de très nombreux jardins potager, d’un moulin aujourd’hui disparu (XVIIIème siècle).

Jouxtant le ruisseau Périé mentionné en 1147, elle se présente sous la forme d’un puit, bâti de section carrée, surmonté d’une voute, occultant avec sa façade de pierre les 8 mètres de profondeur d’eau provenant de la montagne des Costes.

Son débit ayant diminué au XIXème siècle en raison de la sècheresse, elle fut supplantée par la nouvelle fontaine du village alimentée parles eaux de la Source de Fontauly.

Notre fontaine vieille, dont l’eau aujourd’hui est impropre à la consommation, offre le souvenir de ses vieilles pierres à tous les Magrians qui portent dans leur cœur et reconnaissent en elle un joyau de leur patrimoine.

Recherches historiques de Gilberte GARRIGUE (Année 2017).

Village en circulade

Les circulades d’Occitanie sont des villes ou villages construits en cercle. Si l’appellation et la motivation en sont contestées, la réalité et la densité de ces constructions,plus particulièrement en Languedoc sont incontestables : plus de 90.

Leur construction remonte au Moyen Âge.

C’est Krzysztof Pawlowski, en 1992, qui utilise ce terme dans son ouvrage « Circulades languedociennes de l’an mille ».

Même si la thèse de Krzysztof Pawlowski est contestée par les historiens, elle identifie plus de 90 villages ronds dans l’Aude, l’Hérault et le Gard mais aussi dans le Tarn, la Haute-Garonne,…Ce néologisme va rencontrer un grand succès.

Les symboles de MAGRIE

 

Le travail de la pierre

La culture de l’Art

La culture de la Vigne

 

Sculpture de VAN BINH 2018

 

La croix Chemin de Tourreilles (Croix de rogations)

Le terme “rogation” vient du latin rogare qui signifie “demander” et qui a pris un sens religieux “prière, supplique”.

D’après la tradition, lors des 3 jours qui précédaient l’Ascension, des processions appelées “rogations” étaient célébrées pour favoriser la bénédiction divine sur les récoltes pour les protéger de la sécheresse et des maladies.

 

 

 

 

Les Cabanes

Les cabanes de pierres restaurées par l’association “Entre Magrie et Cournanel”

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Le Théâtre de verdure


 

 

Photo de Jean-François ACCART

Création d’un théâtre à ciel ouvert,  à l’initiative de l’association “Entre Magrie et Cournanel”, constitué de six rangées semi-circulaires de gradins en pierre de Roquetaillade.

Cet amphithéâtre est situé en plein air au milieu des vignes dans un décor naturel offrant une vue exceptionnelle sur la vallée et le Pic de Brau au lieu dit  « le Juel ».

En 2019, l’association a inauguré cet espace dédié au spectacle et concert de plein air.